Das Traumarsenal kommentiert Träume ungebunden, unanalytisch und poetisch. Die Sendereihe bat wie ihr Vorbild, Robert Desnos’ Radioproduktionen “La clef des songes” von 1938, Hörerinnen und Hörer, Träume vorzulegen oder zu kommentieren.
Im vierten Traumarsenal kommentiert Heidrun Primas kommentiert den Tagtraum von einer unverhofften Umarmung.
Pour un rêve de jour
« Le meurtre du douanier fut splendide avec le cerne bleu des yeux et l’accent rauque des canards près de la mare
Le meurtre fut splendide mais déjà le soleil se transformait en robe de crêpe
Filleule de l’ananas et portrait même des profondeurs de la mer
Un cygne se couche sur l’herbe voici le poème des métamorphoses. Le cygne qui devient boîte d’allumettes et le phosphore en guise de cravate
Triste fin Métamorphose du silence en silence et chanson-verre du feu à Neuilly le dimanche éclair qui se désole et rame à contre-courant du nord magnétique et si peu fait pour comprendre que jamais du fond des consciences ténébreuses sortir en éclat d’ailes et le fer se troubler si l’escalier se résorbe en pluie sur l’étrange tissu marin que parfois les pêcheurs ramènent dans leur filet de cheveux et d’écaille au grand effroi des Peaux-rouges du tumulus et du signe fatal du chargé de découvrir l’heure et la vitesse qui sanglote et palpite avec l’arrêt de la sonnerie qui qui qui et qui ?
Cueille, cueille la rose et ne t’occupe pas de ton destin cueille cueille la rose et la feuille de palmier et relève les paupières de la jeune fille pour qu’elle te regarde ÉTERNELLEMENT. »
Robert Desnos dans Les Ténèbres, 1927
Tagtraum
»Oft kreuze ich ihn, diesmal geht er auf mich zu und umarmt mich.«
Übung 170425
Ich weiß nicht mehr, ob der Traum vielleicht mein eigener war. Eines Tages kommt er auf mich zu und umarmt mich. Seit Wochen warte ich darauf, dass das passiert. Er ist riesig und mehr ein felliges Wesen mit Brüsten als er selbst. Eine überlebensgroße Wandzeichnung, die ich vor Jahren in einer Ausstellung gesehen hab, ist endlich wirklich geworden.
All das denke ich, während ich aufwache.«
Kommentar von Heidrun Primas